samedi 23 janvier 2010

Article 6ème Je t'emmerde toi et ta vie parfaitement parfaite

-Ca va?

-Oui...

-Alaise

-Mais non putain ça ne va pas! Comment veux tu que ça aille, alors que chaque jour, ce petit caillou crève lentement: votre pétrole d'enculé, vos entreprises d'enculés, votre développement d'enculés, votre pollution d'enculé, votre hypocrisie d'enculé, votre décadence pathétique d'enculé, votre attente ridicule d'enculés, vous vous reposez tous sur les épaules des autres enculés. Vous élisez des hypocrites pour prendre des décisions que vous ne savez faire entendre en hurlant, c'est la tyrannie du silence, t'es une putain! T'es payé et tu fermes ta gueule! Chacun rame jour après jour, et se plaint de l'état, vous êtes des sales putains d'hypocrites! Incapable de faire entendre votre voix! T'es qu'une merde incapable de sortir, tu te plains du bons vieux temps, de mai 68, du passé, d’avant, du changement. T'es qu'une putain de loque!

Non ça ne va pas, parce que non ça ne marche pas! La crise te fauche t'éclate te braque, on te licencie, te vire, mais ton patron roule en jaguar, va au salon de l'auto et s'achète une BM, une porche et une Mercedes. Non, ça ne va pas! Ce caillou se détruit lentement comme bouffé par une armée de termites invisibles boufferait ton plancher.

Et pourtant t'es heureux, tu aimes ta vie avec tes gosses ta bourgeoise qui pratique la fellation quand ça la chante. Tu aimes cette vie, cette vie d'hypocrite ou tu dis mais jamais t'agis. Tu aimes cette vie industrialisée avec ton salaire qui te permet de subvenir à tes besoins, tu aimes cette vie où tu n'accomplis rien. Tu aimes cette vie où tu bois en prétendant fêter alors que t'essaye d'oublier, tu aimes cette vie ou t'enchaine cigarettes sur cigarettes en espérant finir immoler. Tu aimes cette vie de putain qui ne cesse de te baiser. Tu aimes cette vie, ou ta femme baise le facteur, le pizzaïolo, le voisin, le pote d'enfance, ton patron, ton frère, ton père. Tu aimes cette vie, ou t'élèves tes gosses comme des clébards: pas de coudes sur la table, dis bonjour, sois calme, assis, coucher, fais le beau (merde c'est raté).

Je t'encule, moi, toi et ta vie parfaitement parfaite!

Tu trouves le bonheur alors que t'es juste une larve incapable de dire ce qu'il pense.

Je t'emmerde!

Non ça ne va pas! Comment tu veux que ça aille alors que tout ça ne rime à rien, tu nais, vis, meurs. Non ça va pas, parce que l'amour n'existe pas, l'honneur n'existe pas, la morale n'existe pas, le courage n'existe pas, les héros n'existent pas, le bonheur n'existe pas. Charles Perrault, les frères Grimm, Walt Disney, Hollywood nous a baisés. Non, ça ne va pas! Comment tu veux que ça aille alors que tu sais que la fille que tu aimes, elle ne t'aimes pas et se fait trouée par un autre. Et qu'elle t'explique son dépucelage à ta propre fête. Comment veux tu que ça aille alors que la vie t'encule chaque jour, alors que tu galères et que chaque jour t'hésite à faire une fellation à un neuf millimètres avec son silencieux pour pas foutre le bordel. Alors que tu découvres que rien ne changera jamais, alors qu'à chaque fois que tu crois pouvoir sortir la tête de l'eau, un océan te tombe sur la gueule. Alors que quand tu crois en avoir fini, tu constates qu'Elle se fait prendre, baiser, retourner enculer. Non ça ne va pas!

Pourquoi ça devrait aller?

POURQUOI!!!!??

Alors qu'en moi j'ai la haine, alors qu'en moi j'ai envie de te loger une balle à tête creuse entre tes putains de globes oculaires. Alors que les personnes crèvent autour de toi sans te reconnaitre au crépuscule de leur vie. Alors que quand tu crois que ta trouvé, elle fini par te baiser. Alors que chaque jour de ta vie tu comprends que t'es seul: ta mère te lâche, ton père te lâche, tes appuis te lâchent, la vie te lâche, t'as envie de pleuré de te soulager, mais t'as une sécheresse ophtalmique. Un jour t'es aimé, idolâtré, le lendemain t'es délaissé, haït, rejeter. Tu passes de l'amour à la haine. Comment veux tu que ça aille alors que Roméo ne se suicide pas pour Juliette mais profites qu'elle est encore chaude pour la baiser!

- Arrêtes la vie à plein de rebondissement !

-Ouai comme une balle de tennis... Dans de la merde!

Non ça va pas, parce que tu es heureux et je capte pas pourquoi.

Je t'emmerde moi et mon existence pathétique, solitaire et alcoolisée.

Ce n’est pas moi qui devrais me plaindre de ma vie, mais ma vie qui devrait se plaindre de moi.

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